La caravane du bonheur

A vos lettres ! Claire est jeune, drôle, nomade et bilingue. Justement, on recherche un bénévole dans un cirque, pour une chose vraiment spéciale.

Votre profil : Vous serez un membre de l’équipe rigoureux et enthousiaste, avec la volonté de voir tous les aspects de la vie de cirque. Un bon sens de l’humour est essentiel, tout comme la capacité de rester professionnel sous pression. C’est un travail difficile mais vous trouverez l’opportunité de prendre l’initiative, et de faire partie de la création d’une chose vraiment spéciale. Cela ne vous dérangera pas de passer de longues périodes sous chapiteau ou dans une caravane, et vous apprécierez le sens particulièrement fort de communauté parmi notre équipe.
Poste
1. Assister l’équipe technique/lumière sur tous les aspects de montage, démontage des structures du spectacle.
2. Aider au service et à l’entretien de tous les équipements techniques
3. Travailler sous la direction du Régisseur de Production pendant le montage et le démontage du spectacle
4. Travailler en tant que membre du spectacle, sous la direction du Régisseur Général pendant le spectacle
5. Etre volontaire et capable de travailler avec de lourdes charges, incluant de les porter et les soulever
6. Etre volontaire pour travailler en extérieur par tout temps
7. Heureux de vivre et de travailler avec une compagnie en tournée d’approximativement 30 personnes pendant une période de temps conséquente
Le poste n’est pas payé. Transport, nourriture, et logement seront fournis en France. Pendant la tournée au Royaume-Uni, la nourriture sera fournie et le logement sera en camping.

Cher M. Duncan,

Après 4 ans d’études, 3 ans d’expérience, et de nombreux brevets de sécurité en poche, je me permets de vous écrire en réponse à votre annonce alléchante.

En effet, mon travail est ma passion. Aussi, cela ne me dérange absolument pas de travailler en tant que technicien du spectacle de manière bénévole, dévaluant ainsi mon travail et celui de mes collègues, et vous permettant d’avoir du personnel gratuitement. Chose que toute structure culturelle/entreprise rêve depuis des années, mais que personne jusqu’ici n’a osé faire, par crainte des tribunaux. Votre compagnie est donc précurseur non seulement dans la qualité de votre spectacle, mais aussi dans celle de vos ressources humaines.

Dès le début de votre annonce vous me demandez d’avoir un bon sens de l’humour. Je peux vous garantir que j’ai rit jaune en vous lisant! Et je serai toujours rigoureuse sous pression. Surtout que je passerai la plupart de mon temps sous chapiteau (où la température oscille, en fonction de la météo, entre -10° et +40°), ou en caravane, dans une surface ne dépassant pas 10 m2, où je pourrai me reposer de mon dur labeur entre mes collègues ronflant ou décompressant de n’importe quelle manière. N’ayez aucune inquiétude quant au fait que je serai toujours enthousiaste.

Vous me demandez de faire le travail d’un technicien à plein temps. Cela inclut donc les journées où il faut se lever tôt, porter durant des heures de lourdes charges, exercer un dur travail physique, sous l’autorité de chefs qui, je n’en doute pas, seront ravis de m’aider à progresser en m’indiquant régulièrement mes erreurs. Quand le montage du chapiteau (sous n’importe quelle météo) sera fini, il y aura celui des équipements électriques (lumière, son), puis le spectacle en lui-même, où le technicien ne se repose toujours pas, prêt à réagir à la moindre panne. Et enfin le démontage. Ce qui nous donne donc des journées entre 10 et 20h de travail. Mais comme je serai heureuse de vivre pour la culture, je ne me plaindrai jamais!

J’en viens à vos conditions : vous me déclarez ne pas me payer, mais me fournir la nourriture (collective, il va de soi), le transport (en camion, avec le matériel technique), et enfin le logement (en caravane collective). En plus de travailler gratuitement pour vous, je ne vous coûterai pas cher. Vous ajoutez qu’en Angleterre je devrai me débrouiller pour me déplacer/vous suivre. Je pense que je marcherai, pour ne pas avoir à dépenser mon argent que je ne gagnerai pas. Et le logement sera en camping, donc sous tente. En espérant que le météo sera clémente (comme toujours au Royaume-uni), après un montage/démontage en extérieur, sinon je n’aurai pas d’endroit où sécher mes slips.

Et pour finir, vous m’annoncez que ce poste de rêve va m’occuper/me mobiliser pendant 5 mois! Je vous écris donc pour ne pas postuler à votre annonce.

Claire.

P.S : Voici la version anglaise :

Dear M. Duncan,

After 4 years of studies, 3 years of expérience, and many security breweries in my pocket, I write you in response of your alleching announcement.

Indeed, my work is my passion. Though, it doesn’t derange me at all to work like a technician slave, devaluating my work and the one of my collegues, and allowing you to have your personnal little slave. Thing that every structural culture/enterprise dream since many years, but due to working rights nobody has done. Your company is so much in advance, every capitalist boss envies you!

At the beginning of your announce, you ask me to have a good sense of humour. Your announce is certainly an english joke, because it didn’t make me laugh. But I can garantee you to be extremely rigourous under pressure. Since I will spend all my time under a chapiteau (where the temperature varies between -10° and +40° because of the time), or in a carton box with wheels, not bigger than 10m2, where I can rest from slavery, with my collegues snoring/having sex/listening to loud music. Don’t be afraid, I will always be very enthousiastic.

You ask me to do the job of a full time technician. It means waking up before the sun, lifting for hours heavy charges, exercing a hard work, under authorities of boss who will scream at me, and say « fuck » all the time, because I make mistakes (like every human). When the montage of the chapiteau will be done, under hot sun or storm, there will be sound and light montage, and then the show, where the slave doesn’t siest. And then the demontage. That makes working days between 10 and 20 hours. But I will be happy, and I will never complain because I am masochist!

I come to your conditions : you don’t want to pay me, but you give me food (thank you master), driving (Dobby like to be at the back of the truck) and housing (in a box). It is what slaves like to live, no? In England, I will walk behind you. Because I will not have money to pay for a car, or a bike. And you will loge me in a tent. If the weather is rain, I will have my personnal swimming pool. I can thank you for that.

And you tell me I will live it 5 months!
I write you to not be candidate for your silly job!

Claire.

Deux métiers par jour

A vos lettres ! Comme beaucoup d’entre nous, Jérôme est multifonctions.

Chère Madame,

J’ai l’honneur de vous faire part de ma candidature à un poste de psychologue dans votre établissement. J’ai en effet été attiré par votre annonce parue sur le site pole-emploi.fr.

Son caractère pour le moins original m’a un peu surpris. Rechercher un psychologue pour occuper un poste d’animateur … je n’avais jamais rencontré une telle annonce. Cependant comme je recherche actuellement un emploi, voici mes références :

Je travaille depuis 2 ans dans le secteur de la gérontologie et je suis diplômé d’un master de neuropsychologie et psychopathologie du vieillissement (université Montpellier III). Je travaille dans un centre hospitalier public de province à temps plein dans une Unité Mobile de Gériatrie, une consultation mémoire et un EHPAD.

Je pratique régulièrement des bilans psychologiques incluant une évaluation des fonctions supérieures de l’humeur, une évaluation fine du profil de personnalité, etc. J’exerce également une activité de soutien psychologique auprès des familles de résidents ou des résidents eux-mêmes et enfin différentes activités de formation auprès de professionnels de santé, d’étudiants infirmiers ou de stagiaires psychologues.

Mais cela ne vous intéresse probablement pas…

J’ai en revanche un certain nombre de compétences qui, j’en suis sûr, feront s’élever ma candidature au dessus du lot (je vous saurais gré de passer outre mon absence de formation en animation) : en effet je sais parfaitement réparer une sonnette de chambre défectueuse, tondre une pelouse ou changer une ampoule (tonton Marcel était électricien). Comme maman est secrétaire de DRH dans une grande entreprise, je vous propose d’éditer pour vous les fiches de paie de l’ensemble du personnel (la nuit, entre deux lessives).

Là où je travaille actuellement, j’ai la charge avec le médecin coordinateur (on travaille toujours en binôme) de refaire le crépi de la façade ouest… Le problème, c’est qu’on est constamment embêtés par des gens qui viennent nous demander des précisions sur un changement de traitement, l’évolution de l’état physique ou psychologique de leur proche, les comptes rendus de réunion de synthèse, etc. Certains nous dérangent même pour simplement nous dire bonjour !!!

Je suppose que si j’étais chez vous ces personnes ne me dérangeraient pas pendant mes animations et seraient très gentiment éconduites par un :

« ha désolé madame le psychologue n’est pas disponible, pour l’instant il est animateur… « 

« Ou alors c’est l’animateur qui est psychologue… je sais plus…  »
« Mais ne vous inquiétez pas il est vraiment psychologue….  »
« Non, je veux dire il a son diplôme, votre maman est bien suivie…. »
« Un diplôme d’animateur? mais voyons qui peut le plus peut le moins, il pas besoin de diplôme d’animateur ! »
« C’est des vieux de toute façon ils voient pas la différence »
« Est-ce qu’il est payé comme un psychologue ou comme un animateur ?? Ah ça je sais pas ma brave dame »
« Oui madame repassez demain madame »
« Avant midi madame, sinon il ne sera pas disponible…. avec plaisir madame. »

Ah ce serait vraiment le pied, enfin peinard…

C’est pourquoi je suis impatient de connaitre votre réponse concernant ma candidature. Vous remerciant par avance, veuillez recevoir, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

Jérôme, Psychologue et Animateur (d’entretien d’embauche).

Devenez pauvre, devenez journaliste Kebab !

A vos lettres. Les annonces de piges à 5 euros, nouvelle mode. Anaïs répond à un célèbre guide qui préfère sûrement rester anonyme.

Chère Sara,

J’ai découvert hier ton blog. Et l’existence de piges à 5€ par jour. J’ai amèrement ri, devant cette triste réalité.
Mais ne fut-elle pas douce, l’ironie du sort, en recevant aujourd’hui une offre… a priori trop courante!
J’ai répondu à une annonce d’un célèbre guide de voyage pour collaborer à la rédaction d’un guide pour les villes de Sèvres et Saint-Cloud. Dès le lendemain, j’ai reçu un appel téléphonique. Je n’ai aucune trace écrite de cette offre. Mais j’ai tout de même décidé de leur écrire un mail pour la décliner.
L’offre en question : 250 articles (recommandations de restaurants, test d’activités, bons plans, etc.) de 800 à 1000 caractères, d’ici fin avril, Le pari est tenable. Le tout avec une enveloppe de frais de 700€. Quand on fait le calcul, l’offre devient un peu plus ridicule. Mais finalement, le coup de grâce tombe à l’annonce du salaire : 1€ pour une vérification de lieu déjà listé, 2€ pour une modification de lieu déjà listé, 5€ pour un article tout frais. 
Merci de m’avoir lue, et bon courage pour ta lutte. Si nous nous unissons, peut-être qu’elle en deviendra moins vaine.

Chère Madame,

Après calculs et réflexion, je ne peux décemment pas accepter votre offre. J’ai pourtant, comme tous les jeunes débutant leur vie professionnelle, toutes les qualités requises pour l’offre : je suis flexible, malléable à souhait, prête à travailler quasi bénévolement pour acquérir une expérience, et cela à des horaires incroyables. Malheureusement j’ai aussi un défaut qui déplaît à de nombreux employeurs : une conscience professionnelle.

Je ne suis pas très douée pour le calcul, et à première vue au téléphone je trouvais fort alléchant l’attribution d’une enveloppe de frais de 500€ pour les notes de restaurant et 200€ pour les activités diverses. Malheureusement, j’ai entrepris de diviser cette somme de 700€ par le nombre d’articles que vous attendez : 250. J’arrive à la maigre moyenne de 2,80€. Bien sûr il s’agit là d’une moyenne et je n’oublie pas que certaines sorties restent gratuites, et certaines adresses connues par cœur de la locale que je suis, qui n’a donc pas besoin de retourner y dépenser quelques kopecks.

J’ai retourné le problème dans tous les sens, et j’ai trouvé deux solutions pour ne pas dépasser l’enveloppe de frais : je peux recommander, pour une enveloppe de 2€80 les frites grasses du kebab d’en bas de chez moi. En mutlipliant les kebabs, je proposerai ainsi au lecteur une multiplicité d’adresses gastronomiques. Quant aux sorties, je peux entreprendre de tester le confort de chaque banc du parc de Saint-Cloud. Je sais malheureusement d’avance que cette solution ne vous conviendra pas.

Je peux également pour ne pas dépasser cette enveloppe me contenter d’avis approximatifs, tester à moitié, croire ce qu’on me dit, recopier des avis piochés sur Internet, recommander des restaurants qui m’auraient offert le couvert, écrire à l’aveuglette, bref, ne pas explorer, ne pas déguster, ne pas tester, ne pas enquêter… Cette solution vous conviendrait-elle? Comment procèdent les rédacteurs d’autres éditions pour rentrer dans leur frais? Savez-vous qu’à Sèvres et Saint-Cloud, comme à Paris, on ne peut pas espérer manger au restaurant pour moins de 10€?

J’opterai volontiers pour cette solution de la rédaction à l’aveuglette, si je n’avais pas une conscience professionnelle. Quel genre de recommandations, de conseils, mettez-vous à disposition de vos lecteurs? Si tous les guides sont rédigés de cette manière, avec une enveloppe aussi restreinte, peut-on vraiment espérer y lire des avis de qualité? Je ne souhaite prendre personne pour un imbécile, ni vous, et encore moins vos lecteurs, ces baroudeurs qui vous font confiance.

Je pourrais encore épiloguer sur l’indemnisation que vous me proposez pour la rédaction d’articles ou la modification d’adresse. De 1 à 5€. Un euro pour vérifier une adresse, cela ne couvre même pas l’achat d’un ticket de bus aller-retour. 5€ pour un papier? Il y a du mieux, pour moi qui bien sûr suis heureuse de pouvoir travailler à n’importe quel prix. 

J’espère sincèrement qu’avec ce courrier vous aurez pris conscience, non pas de ma situation, mais de celle de vos lecteurs, que je plains désormais de devoir se contenter de papiers qui ne valent pas même une heure du SMIC.

Je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments les plus distingués,

Bien cordialement,

Anaïs.

Boule de cristal

A vos lettres ! Sophia lance un nouveau concept, la candidature philo-marketing.

Fondée en 2001, Synchrone technologies, 530 collaborateurs et un prévisionnel de 56 millions d’euros de CA à fin 2011, réalise des missions d’audit et de conseil dans le domaine des nouvelles technologies pour les plus grands groupes internationaux. De formation Bac+5 en école de commerce ou de communication, vous êtes reconnu(e) pour votre relationnel, votre rigueur et votre ténacité.

Madame, Monsieur,

Synchrone technologies est une société à dimension internationale spécialisée dans le conseil, principalement dans les domaines de l’ingénierie bancaire et des infrastructures. Ayant déjà postulé à ce poste en août dernier, je constate pour la deuxième fois en quelques semaines que vous réitérez vos recherches. N’ayant pas retenu précédemment votre attention, je me permets donc d’apporter quelques précisions complémentaires.

Comme vous pouvez le constater, j’ai fait de longues études de philosophie, majoritairement en Allemagne et mon sujet de thèse portait sur la philosophie anglo-saxonne. Non sans surprise, cela m’a permis de maîtriser particulièrement bien l’anglais et l’allemand, raison principale qui fait que j’ai un métier aujourd’hui.

Je vous l’accorde, les études de philosophie ne sont pas faites dans le but de travailler dans la communication et le marketing, et si j’avais eu la chance d’avoir une boule de cristal quand j’étais en terminale, j’aurais probablement opté pour une prépa HEC plutôt que littéraire et ainsi, j’aurais pu intégrer une école de commerce qui me permettrait de pouvoir postuler aujourd’hui à votre annonce. Quoique dans ce cas, j’aurais sans doute pu postuler à des postes encore plus stratégiques et ainsi gagner plus d’argent encore. C’est très dommage, car hormis ce détail sur la formation universitaire, il se trouve que j’ai un très bon relationnel, une rigueur particulière mais belle et bien existante, et une ténacité que vous prouve ce présent courrier. Inutile d’insister sur mon audace, celle-ci achèverait l’intérêt minimal que pourrait avoir un recruteur en considérant ma candidature.

Ne souhaitant plus vous rencontrer, je vous prie d’accepter, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées.

Sophia.

Le rêve de toute une vie

 A vos lettres ! Aurélie ouvre la marche avec une entreprise qu’elle connaît bien, et qui appréciera cette charmante lettre.

Descriptif du poste :
RGIS, leader mondial en solutions d’inventaires, compte en France 8 antennes (Lille, Nantes, Bordeaux, Aix en Provence, Lyon , Toulouse, Nancy) et travaille avec les plus grands noms de la grande distribution. 940 postes d’inventoristes sont à pourvoir France entière, dont 280 postes sur l’Île-de-France. Tous profils, débutant(e) accepté(e). Missions : compter et scanner des articles dans des magasins de distribution chaque jour différents. 20 heures hebdomadaires – décalés/ de nuit. Contrat à durée déterminée. 9 euros de l’heure, travail essentiellement de nuit.

Madame, Monsieur,

Jeune diplômée précaire et désespérée, je suis à la recherche d’un emploi. Votre annonce m’a intéressée car elle ne propose que 20 heures de travail, ce qui me permettrait donc d’avoir du temps la journée pour me chercher une situation meilleure. Diplômée en gestion, je me suis dit que sachant compter au moins jusqu’à 10, j’étais la candidate idéale pour ce poste. Je suis jeune, alors les horaires décalés, je les supporte plutôt bien.

Comme mes camarades précaires, j’adorerais me faire traiter comme un chien. J’adorerais qu’on me dise qu’au bout de la troisième erreur, c’est dehors (et pas de paye), que je n’ai pas le droit de m’asseoir cinq, huit heures durant, et surtout, pas de pause pipi : travailler pour votre société est le rêve de toute une vie. On est très bien payé (9 € bruts, pas de prime pour travail de nuit), on fait beaucoup de route en car sans savoir où on va (un aller peut durer 2h30) et l’ambiance de travail est plus qu’agréable. J’adorerais avoir un Manager, dont les conditions de travail sont pires encore que les miennes, me crier dessus, me surveiller, me contrôler. Une fois le boulot fini, j’apprécierais aussi attendre deux heures dans le car le temps que les derniers terminent leur tâche. Au passage, je ne serais pas payée durant cette attente, j’aurais débadgé. Après tout, je suis jeune, fiable, flexible, motivée, dynamique, curieuse, sérieuse, rigoureuse, ce poste est pour moi !

Je souhaiterais cependant avoir quelques éclaircissements, si vous le voulez bien. Les conditions de travail sont-elles bien légales ? Que pensez-vous de la montée en puissance de la précarité des jeunes ? Vos pratiques managériales sont-elles dignes d’une entreprise internationales ? Quoiqu’il en soit, je vais quand même travailler chez vous. Vous êtes la seule boîte qui accepte les débutants, sans doute plus corvéables et disponibles.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Aurélie.